Eglise de Diekirch

2010 - 2013

Répondre sur la base des caractéristiques riches de son histoire aux usages et aux sensibilités d'aujourd'hui tel était le propos de la restauration et du réaménagement. Faire et faire plus avec ce qui était déjà là.

La refonte de l'espace entre le chœur et la nef a été la préoccupation première du projet de restauration. Le projet vise à rendre une impression d'ensemble à l'église.

Cet objectif a été réalisé en rendant un statut au baldaquin par la  mise en scène des  éléments modernes, en pierre de Gilsdorf et en métal, introduits lors de la rénovation de 1984. En réunissant le tabernacle, le nouvel autel,  l'ambon, le rideau-paravent et le lustre  dans une seule perspective centrale, couronnée par le baldaquin, il a été créé un ensemble qui  valorisant chacun des éléments. L'avancement du baldaquin vers le chœur redresse sa forme trapue accentue la verticalité de l'espace et relève la qualité de ses décors. Le même effet est visé par le placement du rideau paravent derrière le baldaquin et par l'accrochage du lustre au-dessus du tabernacle. Les stalles du chœur ont été recentrées sur le baldaquin pour conserver l'impression  d'ensemble.

La restauration du baldaquin a révélé ses qualités artistiques propres. Le mobilier en soi est l'œuvre des entreprises locales qui à l'époque de sa création comptaient parmi les meilleures du pays. Les anges qui couronnent l'ensemble proviennent d'un atelier des Dolomites connu pour la qualité de ses sculptures sur bois, sculpteur.  « Ferdinand Stuflesser Bildhauer und Altarbauer St Ulrich-Gröeden ».         

Au-delà de ses qualités plastiques il est important de relever l'importance du baldaquin pour l'acoustique de l'église en tant que réflecteur et absorbeur.

L'objectif est d'éclaircir l'espace de l'église et de mettre en évidence le volume du baldaquin par rapport au chœur.

Les décorations des clefs de voûte sont inspirées de motifs repris de Viollet-le-Duc.

L'étude de l'éclairage artificiel est une pièce maîtresse de la restauration. Le nouvel éclairage ensoleille l'église même par temps maussade.

L'architecte considère la restauration comme une remise  à égalité  de toutes les phases de l'histoire. De sa création en passant par l'intervention de 1984 jusqu'à aujourd'hui. L'histoire est continuée sans se figer. Aucune de ses phases ne doit chercher à jeter son emprise sur toutes les autres. Le travail en architecture est réplique avant d'être affirmation. C'est autant vrai pour la restauration que c'est vrai pour les nouvelles constructions.